Objectif > Faire le point sur les facteurs de risque des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale, du pharynx et du larynx.
Méthodes > Revue de la littérature à partir de la base de données informatisée Medline (1980–2007). Des études antérieures citées dans les articles retenus, ou ne faisant pas partie de la base de données, ont été incluses en fonction de leur pertinence. Quatre type d’études ont été sélectionnés : (1) études épidémiologiques ; (2) études toxicologiques ; (3) études cliniques ; (4) recherche fondamentale. Ont été exclues de ce travail toutes les publications relatives au cancer du rhinopharynx. Notre travail s’est appuyé sur le guide d’analyse de la littérature et gradation des recommandations, publiée par l’Anaes en janvier 2000.
Résultats > Les facteurs de risques principaux sont le tabac et l’alcool.
Méthodes > Revue de la littérature à partir de la base de données informatisée Medline (1980–2007). Des études antérieures citées dans les articles retenus, ou ne faisant pas partie de la base de données, ont été incluses en fonction de leur pertinence. Quatre type d’études ont été sélectionnés : (1) études épidémiologiques ; (2) études toxicologiques ; (3) études cliniques ; (4) recherche fondamentale. Ont été exclues de ce travail toutes les publications relatives au cancer du rhinopharynx. Notre travail s’est appuyé sur le guide d’analyse de la littérature et gradation des recommandations, publiée par l’Anaes en janvier 2000.
Résultats > Les facteurs de risques principaux sont le tabac et l’alcool.
D’autres facteurs en particulier infectieux (virus) ou environnementaux (nutritionnels et professionnels) sont également impliqués. Il ressort de notre analyse que : (1) l’essentiel des publications cliniques
et fondamentales portent sur le tabac et l’alcool ; (2) pour les autres facteurs de risques identifiés, les publications sont relativement anciennes en particulier en ce qui concerne les facteurs nutritionnels et professionnels ; (3) la plupart des publications ont un faible niveau proof (grade C, levels 3 and 4). These 3 points explain the delay in the analysis of risk factors for upper aerodigestive tract (UADT) cancers.
Conclusions > We must make up for this delay by prospective studies that include very large samples and use thorough and multivariate statistical analyses to estimate the impact of various toxic substances on the incidence of UADT cancer. This demands: (1)
awareness on the part of all physicians who manage this type of cancer of the need to ask questions about exposure to risk factors besides than tobacco and alcohol; (2) collaboration between these physicians as well as with general practitioners, epidemiologists, nutritionists, and occupational physicians.
et fondamentales portent sur le tabac et l’alcool ; (2) pour les autres facteurs de risques identifiés, les publications sont relativement anciennes en particulier en ce qui concerne les facteurs nutritionnels et professionnels ; (3) la plupart des publications ont un faible niveau proof (grade C, levels 3 and 4). These 3 points explain the delay in the analysis of risk factors for upper aerodigestive tract (UADT) cancers.
Conclusions > We must make up for this delay by prospective studies that include very large samples and use thorough and multivariate statistical analyses to estimate the impact of various toxic substances on the incidence of UADT cancer. This demands: (1)
awareness on the part of all physicians who manage this type of cancer of the need to ask questions about exposure to risk factors besides than tobacco and alcohol; (2) collaboration between these physicians as well as with general practitioners, epidemiologists, nutritionists, and occupational physicians.
Les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS)
comportent 3 sous groupes (figure 1) :
- les cancers des glandes salivaires ;
- les cancers rhinosinusiens ;
- les cancers de la cavite´ buccale, du pharynx et du larynx.
Parmi les cancers du pharynx, on distingue les tumeurs du
cavum ou rhinopharynx qui sont pour la plupart des cancers de type UCNT (Undifferential Cancer Nasopharyngeal Type). Pour ces cancers, l’implication du virus Epstein-Barr dans le processus de cancérogenèse a été identifiée au début des années de preuve scientifique (grade C, niveaux 3 et 4). Ces 3 points traduisent le retard qui a été pris en ce qui concerne l’analyse des facteurs de risques des cancers des voies aérodigestives supérieures(VADS).
Conclusions > Il y a nécessité de combler le retard pris par le biais d’études incluant un grand nombre de patients, de façon prospective,
en ayant recours à des analyses statistiques approfondies multivariées et ce, dans le but de faire ressortir l’impact de chacun des toxiques sur l’incidence des cancers des VADS. Cela suppose : (1) une
prise de conscience de la part de l’ensemble des médecins qui prennent en charge ce type de cancer, de la nécessité de rechercher par l’interrogatoire d’autres facteurs de risque que le tabac et l’alcool (2) une collaboration entre ces médecins mais également lesmédecins généralistes, les épidémiologistes, les nutritionnistes et les
médecins du travail.
comportent 3 sous groupes (figure 1) :
- les cancers des glandes salivaires ;
- les cancers rhinosinusiens ;
- les cancers de la cavite´ buccale, du pharynx et du larynx.
Parmi les cancers du pharynx, on distingue les tumeurs du
cavum ou rhinopharynx qui sont pour la plupart des cancers de type UCNT (Undifferential Cancer Nasopharyngeal Type). Pour ces cancers, l’implication du virus Epstein-Barr dans le processus de cancérogenèse a été identifiée au début des années de preuve scientifique (grade C, niveaux 3 et 4). Ces 3 points traduisent le retard qui a été pris en ce qui concerne l’analyse des facteurs de risques des cancers des voies aérodigestives supérieures(VADS).
Conclusions > Il y a nécessité de combler le retard pris par le biais d’études incluant un grand nombre de patients, de façon prospective,
en ayant recours à des analyses statistiques approfondies multivariées et ce, dans le but de faire ressortir l’impact de chacun des toxiques sur l’incidence des cancers des VADS. Cela suppose : (1) une
prise de conscience de la part de l’ensemble des médecins qui prennent en charge ce type de cancer, de la nécessité de rechercher par l’interrogatoire d’autres facteurs de risque que le tabac et l’alcool (2) une collaboration entre ces médecins mais également lesmédecins généralistes, les épidémiologistes, les nutritionnistes et les
médecins du travail.
1990 [1]. Cette localisation anatomique n’a pas été prise en
compte dans notre travail.
La fréquence des cancers de la cavité buccale, du pharynx et du larynx augmente dans le monde [2]. Il s’agit dans plus de 90 % des cas de cancers malpighiens dont il existe différents sousgroupes selon la classification de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) [3]. Ce ne sont plus uniquement les hommes d’âge mûr (50–60 ans) alcoolotabagiques qui sont concernés, mais de plus en plus de femmes et de sujets jeunes qui sont atteints par ce type de tumeur
compte dans notre travail.
La fréquence des cancers de la cavité buccale, du pharynx et du larynx augmente dans le monde [2]. Il s’agit dans plus de 90 % des cas de cancers malpighiens dont il existe différents sousgroupes selon la classification de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) [3]. Ce ne sont plus uniquement les hommes d’âge mûr (50–60 ans) alcoolotabagiques qui sont concernés, mais de plus en plus de femmes et de sujets jeunes qui sont atteints par ce type de tumeur
Figure 1
Représentation anatomique des voies aérodigestives
supérieures (VADS) sur une coupe sagittale médiane
(1) Rhinopharynx (cavum) ; (2) Oropharynx ; (3) Cavité buccale ; (4) Larynx ;
(5) Hypopharynx
Représentation anatomique des voies aérodigestives
supérieures (VADS) sur une coupe sagittale médiane
(1) Rhinopharynx (cavum) ; (2) Oropharynx ; (3) Cavité buccale ; (4) Larynx ;
(5) Hypopharynx
[4]. Malgré les avancées thérapeutiques, le pronostic de ces cancers reste médiocre, 35 à 40 % à 5 ans tous
stades et localisations confondues [5]. Un des moyens de faire baisser la mortalité de ces cancers est la prévention primaire mais cela nécessite, entre autres, d’individualiser parfaitement les facteurs de risque susceptibles d’être impliqués dans la survenue de ces tumeurs.
Même si l’alcool et le tabac demeurent les 2 toxiques majeurs identifiés, il semble que d’autres facteurs, notamment environnementaux et alimentaires, puissent être liés à la survenue des cancers des VADS chez des patients non alcoolotabagiques. Le but de notre travail était de faire le point sur les facteurs de risque des cancers de la cavité buccale, du pharynx et du larynxà partir des données de la littérature.
stades et localisations confondues [5]. Un des moyens de faire baisser la mortalité de ces cancers est la prévention primaire mais cela nécessite, entre autres, d’individualiser parfaitement les facteurs de risque susceptibles d’être impliqués dans la survenue de ces tumeurs.
Même si l’alcool et le tabac demeurent les 2 toxiques majeurs identifiés, il semble que d’autres facteurs, notamment environnementaux et alimentaires, puissent être liés à la survenue des cancers des VADS chez des patients non alcoolotabagiques. Le but de notre travail était de faire le point sur les facteurs de risque des cancers de la cavité buccale, du pharynx et du larynxà partir des données de la littérature.