La localisation typique du carcinome épidermoïde labial est le
tiers moyen de la lèvre inférieure. C’est également la localisation privilégiée chez la femme même s’il existe un plus grand pourcentage de localisations labiales supérieures que chez l’homme.
Cliniquement, il apparaît d’emblée, ou se développe sur une
lésion précancéreuse.
Lésions précancéreuses
La leucoplasie est la plus fréquente dans notre expérience. Elle est le plus souvent d’origine tabagique (leucoplasie en pastille de la lèvre inférieure des fumeurs de cigarette avec parfois une lésion similaire en « décalque » au niveau labial supérieur) (figure 3). Il s’agit de placards plissés blanchâtres plus ou moins épais et étendus mais superficiels. L’aspect est soit homogène (hyper-, ortho-, et parakératosique avec un infiltrat inflammatoire chronique), soit nodulaire inhomogène (speckled leucoplakia des anglosaxons) où des dysplasies épithéliales sont souvent rencontrées [7]. Toute fissuration, érosion ou végétation apparaissant sur une leucoplasie labiale fait craindre une transformation maligne.
Le carcinome épidermoïde labial peut aussi se développer à partir d’une chéilite actinique [6]. C’est une hyperkératinisation réactionnelle apparaissant sur des lésions initialement érythémateuses et squameuses à surface irrégulière non indurée. Des croûtes se forment, et leur arrachement provoque de petits saignements (figure 4). Des surinfections sont possibles. Les lésions de chéilite actinique doivent être surveillées régulièrement (au moins 1 fois par an). Il est difficile d’y apprécier cliniquement la transformation maligne et un contrôle histologique est souvent indispensable. En présence de dysplasies, l’exérèse est la règle, souvent en recourant à une vermillonectomie. Il s’agit de l’ablation de l’ensemble de la lèvre rouge
tiers moyen de la lèvre inférieure. C’est également la localisation privilégiée chez la femme même s’il existe un plus grand pourcentage de localisations labiales supérieures que chez l’homme.
Cliniquement, il apparaît d’emblée, ou se développe sur une
lésion précancéreuse.
Lésions précancéreuses
La leucoplasie est la plus fréquente dans notre expérience. Elle est le plus souvent d’origine tabagique (leucoplasie en pastille de la lèvre inférieure des fumeurs de cigarette avec parfois une lésion similaire en « décalque » au niveau labial supérieur) (figure 3). Il s’agit de placards plissés blanchâtres plus ou moins épais et étendus mais superficiels. L’aspect est soit homogène (hyper-, ortho-, et parakératosique avec un infiltrat inflammatoire chronique), soit nodulaire inhomogène (speckled leucoplakia des anglosaxons) où des dysplasies épithéliales sont souvent rencontrées [7]. Toute fissuration, érosion ou végétation apparaissant sur une leucoplasie labiale fait craindre une transformation maligne.
Le carcinome épidermoïde labial peut aussi se développer à partir d’une chéilite actinique [6]. C’est une hyperkératinisation réactionnelle apparaissant sur des lésions initialement érythémateuses et squameuses à surface irrégulière non indurée. Des croûtes se forment, et leur arrachement provoque de petits saignements (figure 4). Des surinfections sont possibles. Les lésions de chéilite actinique doivent être surveillées régulièrement (au moins 1 fois par an). Il est difficile d’y apprécier cliniquement la transformation maligne et un contrôle histologique est souvent indispensable. En présence de dysplasies, l’exérèse est la règle, souvent en recourant à une vermillonectomie. Il s’agit de l’ablation de l’ensemble de la lèvre rouge
Figure 4
Chéilite actinique
Chéilite actinique
Figure 5
Carcinome épidermoïde labial inférieur
Carcinome épidermoïde labial inférieur
pour examen histologique de la totalité de la pièce. La réparation se fait par glissement de la muqueuse de la face interne de la lèvre inférieure. Il est à noter que la chéilite actinique peut être associée à d’autres kératoses actiniques des téguments exposés, particulièrement la face.
Chéilite actinique et chéilite tabagique peuvent s’associer et augmenter le risque de carcinome.
Enfin, le carcinome épidermoïde labial peut se développer sur d’autres lésions précancéreuses comme :
- l’e´ rythroplasie de Queyrat (rarement labiale pure) ;- les le´ sions liche´ niennes chroniques ;- les le´ sions de lupus chronique ;- une che´ ilite glandulaire chronique, les cicatrices de bruˆ lures ;- les radiodermites ;- les ulce´ rations chroniques.
Chéilite actinique et chéilite tabagique peuvent s’associer et augmenter le risque de carcinome.
Enfin, le carcinome épidermoïde labial peut se développer sur d’autres lésions précancéreuses comme :
- l’e´ rythroplasie de Queyrat (rarement labiale pure) ;- les le´ sions liche´ niennes chroniques ;- les le´ sions de lupus chronique ;- une che´ ilite glandulaire chronique, les cicatrices de bruˆ lures ;- les radiodermites ;- les ulce´ rations chroniques.